Carl Orff - Carmina Burana [O Fortuna]

https://www.youtube.com/watch?v=IgNfHEi1Htw (juste pour la musique)

J’étais assis dans le métro de la capitale, j’observais patiemment ses occupants en me régalant de leurs comportements stéréotypés. Certains étaient plongés dans leur ouvrage littéraire, d’autres jouaient avec leur gsm, d’autres encore prenaient un air érudit en se penchant sur leur ordinateur portable. Mais la catégorie de gens que je préférais, c’était celle de ceux qui regardaient par la fenêtre, espérant probablement y voir, en plus de leur passionnant reflet, un décor différend des habituels tunnels sombres et inquiétants.
Un coup d’œil rapide vers le puits de lumière que le métro traversait à l’instant m’indiqua que je devais descendre à l’arrêt suivant.

Tout se passa alors très rapidement, trop pour que mon esprit ait le temps d’analyser la situation et puisse me dicter une conduite raisonnable.
Tout commença par une étrange et soudaine bouffée de chaleur, la sueur perla brusquement sur mon front, puis je sentit mes vêtements devenir humides, imbibés de transpiration. Les autres passagers semblaient souffrir des mêmes désagréments. Quand les portes du métro s’ouvrirent, je quittai prestement la rame, espérant jouir de la fraîcheur du quai. Malheureusement je ne fus pas le seul à avoir cette idée, le métro se vida et la plate-forme fut rapidement submergée par une foule nerveuse. La chaleur semblait s’intensifier chaque seconde. Je bousculais une petite fille apeurée quand les néons de la station grésillèrent et explosèrent soudainement, plongeant la station dans le noir le plus complet. S’ensuivit un mouvement de panique, la masse humaine se pressa vers les issues, créant un embouteillage, ce qui accentuait encore la chaleur qui devenait de plus en plus difficile à supporter. Je réussis tant bien que mal, au prix d’une incroyable contorsion, à abandonner mon lourd manteau qui m’empêchait presque de respirer.
Lorsque je parvint finalement à fendre la foule et à poser les pieds sur l’escalator, je levai les yeux vers l’extérieur. J’espérais y apercevoir un ciel matinal aux teintes pastelles, agrémenté d’une légère brise qui rafraîchirait mon corps à présent littéralement trempé de sueur. Triste illusion, l’air se faisait au contraire de plus en plus brûlant et suffoquant. Je ne fus donc pas surpris de voir des gens rebrousser chemin, rendant ainsi l’évacuation plus périlleuse qu’elle ne l’était déjà. Ne pouvant me résigner à redescendre dans l’enfer que je venais de quitter, je me glissai vers la lumière extérieure et parvint à sortir du souterrain.

Un terrifiant spectacle s’offrit alors à moi : le ciel n’était pas bleu comme j’avais pu le croire, mais rouge. L’air était empli de fumées et de vapeurs asphyxiantes, les cris humains étaient noyés par un grondement sourd et terrifiant. Ce vacarme était insupportable, mais il y avait une chose bien pire que le chaos apparent : le feu.
Les flammes semblaient m’entourer, aucune échappatoire possible ; partout où mon regard se posait, il n’y avait que fournaises et cendres en suspension. Quand mes yeux furent accoutumés à la lueur rougeoyante, je pus distinguer des trombes de feu qui tournoyaient entre les immeubles calcinés, horribles tourbillons de chaires carbonisées et de torches humaines. La peur avait pénétré mon esprit. Incapable de penser, je fit demi-tour et me précipitai instinctivement vers la bouche de métro d’où affluaient nombre de personnes affolées. Quand je fut à deux pas de ce qui apparaissait comme ma seule chance de salut, la terre se mit à trembler sous mes pieds. L’entrée, ou la sortie selon les individus, du tunnel vomit alors un flot de poussières incandescentes et de braises ardentes qui me brûla les yeux. Ce torrent de feux et de flammes fut mon ultime souvenir avant que mon corps entier ne soit consumé par la fournaise.
Le ciel et la terre fusionnaient alors pour former un vaste brasier dans lequel se profilaient vaguement quatre Cavaliers…

Spoiler:

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la musique est de circonstance (je lecoute là).... genial ton bout d'histoire.
je vais m'y mettre tien ^^

tien j'avai jamais vu les paroles de o fortuna...
quelqu'un de chaud pour une traduction ?

Beurk du latin, non merci, je m'y mets pas dans la traduc'

Ya pas mal de traductions différentes... Si j'arrive à retrouver celle qui me plaisait bien je la met^^.

Belle histoire

wahou

pas mal

edit : en fait je préférai une autre que tu avais écrite avec une course de vaisseaux je pense

Celle là est trop longue pour figurer sur ce forum, c'est un projet à (très) long terme^^. (pas touché depuis 2 ans)

Mais ça fait plaisir que tu t'en souvienne.

ragnarok :p ta abandonné ?

C'est le projet d'une vie, j'ai encoe le temps^^.

Ferai ptet tourner l'intro un jour, quand elle me satisfaira...

Tient j'y pense... C'est pcq j'y crève comme une merde que ça vous plait tant?

non, c'est la musique d'ambiance qui fait tout ^^

La partie du duo texte/ambiance dont je ne suis pas l'auteur quoi...