Drunked BodyBanging :
Bonsoir,
Le Centre Culturel de Psychiatric Ass (CCPA) a le plaisir de vous présenter un exposé sur la discipline complexe et hautement technique qu’est le « Drunked BodyBanging ». Voici le plan dudit exposé :
I - Etymologie
II - Environnement
III - Technique
IV - Variantes
V - Démonstration
I - Etymologie :Le Drunked BodyBanging signifie comme son nom l’indique « hochement du corps en état d’ivresse ». Vous comprendrez aisément le choix des créateurs pour une locution anglophone compte tenu du ridicule de sa traduction française.
Certains, je l’espère, auront remarqué la consonance avec le terme « HeadBanging ». Egalement dérivé de l’Anglais, il signifie « hochement de la tête ». Ce terme est utilisé pour qualifier la célèbre danse qui consiste à hocher violemment la tête au même rythme que le battement de la musique qui accompagne la performance. Je vous renvoie à cet excellent article anglophone qui traite de cette pratique :
http://en.wikipedia.org/wiki/HeadbangingNB : ne pas confondre avec GangBanging...
II - Environnement :Le Drunked BodyBanging est une pratique qui requiert un minimum de préparation.
1° : le Drunked BodyBanging est un sport qui ne nécessite qu’une petite dizaine de m² pour être pratiqué, mais il est évident que la performance sera d’autant plus spectaculaire que l’espace disponible est vaste.
2° : l’élément essentiel du Drunked BodyBanging est la musique. Le choix de celle-ci importe peu, la seule condition est que sont rythme soit rapide (minimum 90 bpm) et que les basses soient suffisamment puissantes pour infiltrer le corps dans son entièreté. Le style qui s’y prête le mieux est bien entendu la techno, et plus particulièrement sa branche Hardcore. Cependant, certains adeptes de Dark Electro ou même d’ EBM (Electronic Body Music) rivalisent sans encombres avec les grands performeurs Hardcore.
L’intérêt de ce genre de musique est la sensation d’ivresse qu’elle procure, poussant le taux d’adrénaline à un taux suffisamment élevé pour générer l’énergie nécessaire pour maintenir un rythme soutenu lors de la prestation.
Il va de soi que la logistique devra fournir un son assez puissants pour s’assurer qu’il pénètre le cerveau du sujet (90 à 120 décibels, 130 pour les professionnels).
3° : un autre élément clé du Drunked BodyBanging est bien sur l’ivresse du performeur. Il n’existe pas de règle particulière, cette étape est donc laissée à la libre appréciation du pratiquant. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’un coma éthylique prématuré nuit gravement à l’esthétisme de la performance. Il faut donc ingérer suffisamment d’alcool pour inhiber les sensations de douleurs (les chutes sont fréquentes) sans toutefois altérer la capacité à interagir avec l’environnement. Il faut noter que les effets de l’alcool seront décuplés par la sauvagerie de la musique choisie au point 2°. Un détail à prendre en compte est que les boissons à faibles taux d’alcoolémie doivent être consommées en grande quantité pour être efficaces, et entraînent donc une production d’urine conséquente. Privilégier donc les alcools forts.
III - Technique :Bien que la pratique semble parfaitement aléatoire et complètement anarchique, il existe quelques rudiments techniques à assimiler afin que la performance soit esthétique. L’idéal est de procéder par étapes, comme suit :
1° : tout bon Drunked BodyBanging commence toujours par un « Jumping » (sautillement) classique, en phase avec le rythme de la musique. Il a pour but d’échauffer les muscles du performeurs et de le préparer psychologiquement à la suite (l’excitation qui découle du Jumping permet de faire monter l’adrénaline et accroître l’agressivité du sujet).
2° : le sujet entame ensuite un HeadBanging standard. Une forte amplitude permet d’amplifier les effets de l’alcool. Durant cette phase, le performeur prendra soin de faire varier l’angle de balancement pour accoutumer sa nuque aux fortes tensions qu’implique le Drunked BodyBanging.
3° : une fois échauffé par le HeadBanging, le prestataire peut entamer l’étape primordiale de la discipline : le mouvement des bras. Il s’agit ici de les balancer de haut en bas (pour commencer) au même rythme que le reste du corps. Une fois le rythme acquis, il est possible d’abandonner le mouvement parallèle, le long du corps, pour un mouvement plus libre spatialement, et donc plus aléatoire. C’est cette étape qui donne son aspect démentiel au Drunked BodyBanging. Il est important que le sujet ait l’air complètement déconnecté de la réalité, insensible au ridicule.
4° : de l’étape 3° découle directement la 4e étape, celle du déplacement. Rester sur place en secouant sauvagement la tête et les bras est proprement impossible. Ce déplacement peut être analysé selon deux composantes. La première est un simple mouvement de rotation sur soi. Couplée au mouvement des bras, ces circonvolutions assurent un équilibre gyrostatique quasi infaillible qui évitera au sujet de nombreuses chutes. Au même titre que la musique ou le HeadBanging, le fait de tourner sur soi même à une vitesse constante au croissante renforce sensiblement les effets de l’alcool.
La deuxième composante du déplacement est l’occupation de l’espace alloué à la performance. Grâce à l’équilibre décrit plus haut, le prestataire peut sans encombre se déplacer dans toutes les directions de manière aléatoire ou cyclique. Pour renforcer l’aspect spectaculaire du Drunked BodyBanging, le sujet peut augmenter la vitesse de ses déplacements. Pour se faire, il doit d’abord tenter d’abaisser un maximum son centre de gravité pour garantir encore pus de stabilité. Plier légèrement les genoux ou se pencher en avant son les meilleures façons d’y parvenir.
IV - Variantes :Les variantes du Drunked BodyBanging ne proviennent pas de la technique (qui est relativement libre de toutes façons), mais du nombre de performeurs.
Solo : c’est la forme la plus répandue du Drunked BodyBanging. Généralement, les spectateurs forment un cercle autour du BodyBanger et tente de l’exciter en chantant et en tapant des mains. Cette variable environnementale est à prendre en compte, un public réactif est souvent un vecteur de dépassement de soi.
Versus : c’est la forme la plus appréciée par les spectateurs. Un duel démarre très souvent lorsque l’un d’entre eux décide d’entrer dans la danse et de défier la star du jour. Cela provoque une auto émulation qui pousse les performeurs à rivaliser d’audace et de tenter des figures plus folles les unes que les autres. Le public joue évidemment un rôle prépondérant.
Un duel s’achève généralement par l’abandon —ou le décès— d’un des adversaires, le vainqueur restant alors seul en scène pour un tour de piste prestigieux, ou une figure technique dédiée à sa victoire.
Multiplayer : cette forme de Drunked BodyBanging est très rarement observée à cause de l’espace, de la coordination, et de la quantité d’alcool qu’elle requiert. Les performeurs doivent être capables d’évoluer dans l’espace tout en évitant les collisions. Le Multiplayer est généralement tout à fait improvisé. L’élément déclencheur étant dans la majorité des cas une musique connue par plusieurs performeurs qui se déchaînent alors dans un chaos innommable.
Battle : cette forme de Drunked BodyBanging est encore plus are que la précédente. En effet, elle doit être minutieusement préparée et organisée. Les performers sont divisés en deux équipes, le but étant de réaliser une performance de groupe plus spectaculaire que celle de la « Team » adverse. Un jury est alors chargé de les départager en évaluant plusieurs aspects de leurs prestations respectives telles que la coordination, l’audace et l’esthétique.
V - Démonstration :Il serait aberrant de discourir sur le Drunked BodyBanging sans présenter une démonstration. Vous trouverez en cliquant sur le lien suivant une courte vidéo qui reprend dans les grandes lignes ce qui a été dit plus haut.
J’ai choisi une vidéo montrant un duel, car la complicité du DJ et du public ajoute une dimension ludique au la performance.
Enjoy :
http://rapidshare.de/files/35952381/P1030543.MOV.htmlNB : les performeurs ne sont pas des professionnels, ne vous attendez pas à du grand spectacle.
[EDIT]
J’ai retrouvé un début de Multiplayer, je n’ai pu résister à l’envie de vous le montrer.
Enjoy :
http://rapidshare.de/files/35953937/P1030563.MOV.htmlNote aux modérateurs : beaucoup d’entre nous connaissent personnellement les acteurs de ces démonstrations. Je vous demande donc d’appliquer des mesures de censure afin de préserver leurs vies privées.